Archives mensuelles : juin 2021
L’étude de faisabilité de la route de développement
Un petit résumé de la rencontre avec Philippe Blaise et les chargés d’étude de la deuxième route reliant Boulari à Vallon Dore.
Il faut préciser en préambule que P. Blaise avait promis, lors de notre précédente rencontre, de nous présenter cette étude. De plus nous avons eu la primeur par rapport au maire du Mont Dore, en effet la présentation de ce projet au maire devrait se faire la semaine prochaine.
L’étude a pour titre :
Amélioration des déplacements Boulari – Mont Dore
Cette étude comporte deux options, l’option terrestre et l’option maritime.
Pour mener cette étude il fallait prendre en compte différentes contraintes dûes au site.
- Les contraintes environnementales
- La topographie
- L’hydraulique (Rivière,…)
- Le milieu naturel (Mangrove,…)
- L’urbanisme
- Les réseaux (Electricité, téléphone,…)
- La navigation
- L’architecture des ouvrages
- Les travaux
- L’exploitation des structures
- Les délais
La construction des éléments d’ouvrage en béton précontraints doit être faite sur le territoire. Pour cela il est indispensable de trouver un terrain suffisamment grand pour recevoir une unité de production des éléments en béton précontraint.
(Remarque : cette unité de production devrait créer des emplois sur le territoire sachant que la durée des travaux serait entre 5 et 10 ans)
Pour la construction du pont sur la mer il est nécessaire de faire venir des outillages spécifiques permettant le positionnement et l’assemblage des éléments du tablier de la route. Le cout de ce type d’éléments n’est pas négligeable.
Les solutions proposées
L’étude propose cinq possibilités de passage de la route entre Boulari (Pointe Babin) et Vallon dore.
1 – La voie maritime
La route est entièrement construite sur la mer par l’intermédiaire d’un pont de 4 km environ.
Cette solution montre qu’elle n’a pas d’impact sur les fonds marins et ne passe pas sur des terres coutumières.
Il faudra prévoir des infrastructures au niveau de l’embouchure de la TY pour ne pas perturber son écoulement.
Cette solution aura un impact visuel sur le littoral.
2 – La voie terrestre
Le tracé longe la mer sur les zones maritimes et permet d’éviter les terres coutumières.
Elle obligera de traverser la mangrove.
3 – La voie terrestre – version 2
Ce tracé passe dans les terres coutumières ainsi que dans la mangrove. L’objectif de cette solution est de permettre le développement économique dans les terres coutumières.
4 et 5 – Un mixte entre terre et mer
Les deux derniers projets passent en premier lieu par la terre au niveau de Boulari et continuent sur la mer avec des ponts d’environ 2,7 kms. Les points d’arrivée sur le vallon Dore étant différents. (un vers le casino et un autre vers la déchetterie)
Les couts :
La solution 1 est évaluée au global à 60 milliards de Francs
Les solutions 2 et 3 sont évaluées au global à 50 milliards de Francs
Les solutions 4 et 5 sont évaluées au global à 40 milliards de Francs
Une analyse multicritères a été faite sur les cinq solutions. (Environnement , économie et sécurité,…)
Cette étude multicritères montre que la solution sur la mer est celle qui répond au maximum aux différents critères, moins d’impact sur l’environnement, plus sécuritaire,….
Comment financer ?
Il est évident que la `Province Sud ne peut pas financer vue son niveau d’endettement actuel. 51% d’endettement au budget 2021, avec un prêt pour le financement du pont la Province passerait à 180% d’endettement.
Il faut trouver des financements avec l’état et l’Europe.
L’association va écrire au président de la république et au ministre d’outremer sur le sujet. De même il a été suggéré aux élus de la province et du Mont Dore qui vont se rendre à Paris de partir avec sous le bras le dossier de la route.
Conclusions
Nous restons perplexe sur le cout de cet ouvrage au kilomètre qui s’élève à 13 milliards le KM. Il faut préciser que le cout au kilomètre du pont de l’île de la Réunion est de 19 milliards le KM avec des contraintes de construction bien plus élevées que l’ouvrage du Mont Dore.
Dans l’étude il n’est pas intégré une évaluation de l’évolution économique du grand sud et des rentrées fiscales pour la commune suite au développement économique.
De même il n’est pas pris en compte que le projet nécessite la construction d’une unité de production d’éléments en béton précontraint qui va donner du travail à plusieurs personnes. Cette unité pouvant après être utilisée pour la construction d’éléments préfabriqués pour la construction de bâtiments ou d’autres ouvrage d’art.
La durée estimée de construction est de 10 ans. Il faut très rapidement mettre en place des solutions alternatives au pont pour faciliter l’accès au Mont Dore Sud en vue de commencer la développement économique et touristique du grand sud. Le projet sur les navettes a toute sa légitimité à ce jour en attendant la mise en service de ce beau pont.